1. |
Athéné
09:17
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ΑΦηνη ma sœur
Fracasse mon crâne
Et parmi la ruine,
Et les magasins,
Les lumières blanches,
Et la fripe en soldes,
-Toujours bien trop cher-
Les enguenillé,
Les rats de ta ville,
Et les porcs habilles,
Et les portes closes,
Les gosses qui courent,
Et puis qui s’échappent
- s’échappent toujours -
Dans Εξάρχεια,
Et tout juste avant ;
Et parmi les temples,
Et tous ces hommages,
Les processions,
Et puis les débâcles,
Et parmi les rentes
Des beaux faubourgs
Dans le fond des yeux
De celui qui n’ose,
Et de celle qui
n’a encore rien dit;
Sous les orangers
Et leurs fruits jetés
Comme des grenades
Par tous les gamins ;
Parmi tous les bus
Ceux des Albanais
Et tous ceux d’ailleurs ;
Et parmi l’europe
Celle qui affame
Ta ville assoiffée
Ville qui garde l’âme
Car ici aussi
On hait la police;
Au fond des vergers
De vieux oliviers
Et dans chaque cris
De ce vieux bergers
Courant Épidaure ;
Et parmi les morts,
dont les dieux en vrai
Ne sont pas les moindres ;
Et parmi l’orage
Des foules dispersé,
Des canonisé,
Des amants d’un soir,
Des détresses salines,
Des saluts sans lignes,
Du combats du vice
Et de la vertus;
L’odeur de nos chairs
Dans chaque baisers
-Baisers échangés- ;
Les sifflets aux filles
Qui nous cognent enfin ;
La fumée des clopes,
Qui nous assassinent ;
-Mais il y’en a tant
Qui nous tuent avant-
Dans les rêves brisés,
Et les marées noires,
Sur le PVC
De ce continent,
Les oiseau qui piaillent,
Les poiscailles poisseuses ;
La listes sans fin
Des ignominies,
Des iniquités,
Des cris incriés ;
L’urgence du combat,
Les patiences closes,
Et pourtant ouvertes
Au débordement;
Et parmi les airs
Chantés dans la nuit
Froide et intranquille
De ses endormis ;
Dans la cendre froide
À Thessalonique
Et les Aubes Radieuses
Qu’ils ne peuvent salir ;
Parmi le drapé
qui parfois t’habille,
Éparpille moi.
Éparpille moi.
Στην κρύα στάχτη
Στη Θεσσαλονίκη
Και στις αστραφτερές αυγές
Που δεν μπορούν να λερώσουν
Ανάμεσα στο πέπλο
που φορές σε ντύνει
Σκόρπισέ με
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2. |
Galkayo
09:50
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Galkayo
I
Rien que le bruit d’une cigarette qu’on crash
Dans le trasheur, je lâche pas, je lâche pas p’tite soeur
Je crache sois mes poumons, sois mon avis, c’est con,
Ici, comme on crève tous d’envie sur le voisin on vie
Comme des martiens qu’on est, si fait, plongé dans le bidet
comment on affronte et puis, comment qu’on le montre ?
Qu’on a faim et que nos mains brassent plus que des cendres?
Il faut descendre là, en bas, au fond, là où c’est noirs p’tite
Soeur, pas peur du noir, pas peur du noir. On y habite dans le quartier
des morts d’avance, des morts d’amour, de ceux qui pensent toujours :
Que la vie c’est pas si mal, si fait, pis c’est pas trop mal fait,
Bien sur certains s’en vont trop tôt sans qu’on s’y face.
Ça laisse des traces dans ceux qu’on brasse, autre chose que du vent,
Pour peux qu’on garde un peu de mordant, dedans nos ventres.
Je me laisserais pas abattre, je prends l’exemple des fusillées,
Qui sont les seules quand on y pensent à ne s’être jamais couchés.
Toucher le sol du bout des lèvres ou baiser un cadavre immonde,
C’est prendre le monde comme un seul et s’y aménager une tombe.
II
Rester debout, les cloches sonnent et moi j’enrage comme personne !
C’est prendre la mesure de haine en pleine tronche, en pleine gueule,
De ceux qui gueulent et qu’on raison, c’est changer d’camps et n’être qu’un seul,
et pas qu’un peu! rires des mômes avec de t’ces yeux de cadavre !
Se voir au sol, dedans sa bave et plus savoir c’que le mots brave…
Qu’est-ça veux dire tous les gens-foutre qui se marrent dedans les bars!
Faudrait pas se claquemurer tout seul et supporter de trainer sa gueule
Je sais, je sais trés bien qu’il faut piler l’grain et mettre sa tête sous la meule
Des choses encore à accomplir avant que l’ordre des choses empires,
Car quand on se bat contre un empire on perd frère, famille, et amantes.
Tout ce qu’on chantera s'ra de l’histoire
A rajouter sur le drapeau noir de nos été,
Sur l’drapeau noir qu’j’ai à porter,
Sur l’drapeau noir un rien taché,
Et barbouillé
Mal repassé.
III
Je prendrais feu, deviendrais flamme,
Et risquerais toute mon âme
Chaque balle me rentre dans la peau,
Dans le cerveau, vibre mes os.
Vibre mon corps !
Nous rejoignons tous ces cadavres,
Carnes hurlantes,
Luttant toujours du fond de la fosse,
Du crématoire et de la tombe.
Rien ne changera
Je sais, je sais.
Mais rien ne me coute d’essayer,
De rejoindre tous ces morts-vivants
Et que l’on s’apprenne à marcher,
A s’embrasser et à s’aimer,
Même écrasé sous les blindés
Une trentaine possède les milliards,
Nous sommes des milliards donc qui sait?
François Gorrissen
Octobre 2014
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3. |
Coup de Tête
08:48
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Quoi?
encore jacter ?
tu veux le zouave qui braille ?
j’ai pas la tête, non
Pourquoi ?
J’ai pas la tête te dis-j’ décar
pour leur remplir la saladière
de conn’ri à grailler en bar
et pis v'la merde encore l’hiver
Heureusement qy’a les préfectures
pour s’tenir chaud au Puy en v’lay
les rond points crame pourvus qu’ça dure
les filles endurent, les porcs saluent
J’ai pas la tête à êt’ causi
à faire des phrases pour les Julie
car public chérie mon amour
parler d’tout ça ça vaut pas l’coup
J’ai pas la tête à rebaver
sur les jaunards et tous le reste
les 'termitent joignent l’mouv’ment
pour pouvoir retourner leur veste
quand y z’auront sucé.e.s la moelle
les racleux y racleront l' fond
ainsi fond fond les polissons
les pandores tirent dans les cervelles
Et faut-y encore qu’un braqueux
qu’à pas d’talent, sans sommation
se découv’ une mission divine
quand épuisé toutes les options
Alors on fini par l’collet au mur
j’ai pas la tête à m’réjouir
qu’un mort de plus ça nous rassure
qu’on fait la fête au flic qui tire
Encore une fois l’hiver y’est là
et p'tit Jésus dedans sa merde
bouffant le foin de sa misère
fera le monde plus beau demain
J’ai pas la tête à t’faire danser
pourtant t’es belles à ta santé
l’hiver et là et les baveux
dans les galas vont tout donner
Enfin ptête pas pour cette année
car les prolos tiennent les rond points
s’réchauffent le cul et lèvent le poings
bien décidé à se servir
Ça va sévir au Paradis
y’a pas a dire j’ai pas la tête
j’te l’dit encore un coup mon B’let
y’a peu d’casseur, trop d’assommés
Bientôt ce sera nouvel an
on r’prendra tout depis l’début
la gueule de bois d’ceux qu’on ben bus
pendant qu’les chiens remâchent leurs dents
J’ai pas la tête à faire la fête
pour un printemps déjà repus
de nos conn’rie dep’is des siécle
j’ai pas la tête j’en suis revenus
Des promesses à l’emporte pièce
de ceux qui nous tailleront en pièce
dès lors qu’not espoir y se dresse
et qu’on s’refuse à viv’ en laisse
J’ai pas la tête j’te dis gamin
à expliquer encore une fois
que l’capital et le divin
pour nous buter se tiennent la main
Font farandole jusqu’à la bourse
qu’a bouffé p'us d’un de nos chiard;
c’est cannibal ces Hannibals,
et c’est ben eux qui vend' les balles
J’ai pas la tête j’y ai trop mal
et si viendrai qu’j’ ma mette a tab’
vu tout c'qui reste à avaler
ptétre bin qu’on crèv’rais pus la dalle
Mais c’est pas sur qu’on s’reléverait.
j’ai pas la tête à faire le fort
à Parader, Commémorer
j’me remémore beaucoup trop fort
Pour laisser encore à l’État
la liberté d’me priver d’ça;
se faire le chantre des vertus
quand ces salauds nous tirent dessus
J’ai pas la tête l’est grand ma peine
rien qu’a penser qu’l’amis Bartek
l’en a pris une dedans la sienne
et qu’les rupins s’en battent les steaks
Qu’on est d’la viande pour leur combines
leur magasins et leurs usines
qu’y font des stocks de leur prison
en bénissant l’son du canons
Si j’croyais aux magies des flingues
ce s’rait facile sur un coups d’tête
d’m’en saisir et d’en buter un
qu’eux aussi aient peur pour leur tête
Mais ces messieurs c’est protégé
par les milices qu’on dit publique
au service d’on sait plus trop quoi
et leur sourire nous font la nique
Nique le Manu nique les ventrus
pis faudrait grailler dans leur mains
l’aumône de tous ces m’as-tu-vu
et les remercier chaque matin ?
J’en ai d’ja trop vus des compère
buté pour un rien dans la rue
parce que bien sur que la misère
et cause que les hommes s’entre-tue
Pas b’soin d’la cuisse de Jupiter
pour qu’cette justice nous soit connue
et que la cause de chaque guerre
c’est le commerce ça c'est tout vu
J’en ai dja plus que pris ma part
du travail sacrifié pour rien
sur lequel j’gagne pas un dinard
pendant qu’ces messieurs bouffe mon pain
Pis faudrait-y qu’nous z’aut’ on s’calme
pendant qu’leur chiens jouent d’la détente
que tout’ nos vague el’ s’gard’ à l’âme
qu’on soit consciens qu’on soit patient
Qu’on face bin la conjugaison
et pis qu’on parle comme un patron
et que ma langue de grognard
on se la garde pour le mitard
J’veux pus r’garder dans ma purée
comme si que c’était la dernière
j’veux pus marner dans la pisse froide
qui dégueule de tous les égouts
Faire le bétail pour deux troix rond
qui t’rapporte même pas un chicon?
faire le jambon pour de la viande
qui m’percera l’fond du colon
C’est trop peu dire que les baveux
qui font supplique ne manque pas d’air
qu’il en faut peut pour être hargneux
vilain, paumé, perdant, faux-frère
On a vendus aux gargoteux
nos belles années nos plus beaux airs
j’ ai pas soupé d’bosser pour eux
t’façon c’est jamais une affaire.
Car vivre sobre dans cette époque
c’est comme danser avec sa sœur
y’en faut sacrément du courage
être inconscient, pas avoir peur.
J’ai pas la tête, j’men vais m’coucher
me shooter ou n’importe quoi
j’ai pas la tête à être sage
j’ai peu d’espoir et pas d’message.
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Distotal Prod' Strasbourg, France
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leurs fusions.
Par la mutualisation des moyens et de l'équipe artistique, le label porte une musique polymorphe, polémiques, politique autant que poétique et prête une attention particulière au décloisonnement des genres.
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